#Cloud #CarbonNeutral  L’urgence climatique les a donc tous piqué ? Les géants du numérique doivent sentir le vent tourner très fort vu tous les nouveaux outils de mesure de l’empreinte carbone qui sortent actuellement : Microsoft annonce l’extension de son portail de gestion de l’empreinte carbone à Microsoft 365 ; Google propose une suite Carbon Sense et 4 meilleures pratiques pour diminuer l’impact énergétique du Machine Learning ; Salesforce décrète que la responsabilité climatique est désormais l’une de ses valeurs fondamentales. Bref, ils ont bien compris que leurs émissions indirectes (scope 3) allaient être scrutinées de la même manière que leurs résultats financiers et il en va aussi de leur réputation.

Selon le cabinet Gartner, « la pression exercée sur les organisations pour qu’elles respectent les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) est plus répandue que la plupart des responsables financiers ne le réalisent : 85% des investisseurs prennent en compte les facteurs ESG dans leurs investissements ».

Salesforce a décidé d’offrir son produit Net Zero Cloud 2.0 en accès libre pour permettre aux entreprises d’atteindre un objectif « Net Zero », c’est-à-dire de pouvoir éliminer autant de carbone dans l’atmosphère qu’elles en produisent. Ses fournisseurs doivent désormais répondre à des exigences de durabilité. Il faut dire que les émissions de Scope 3, également appelées émissions de la chaîne de valeur, représentent la majorité des émissions totales de gaz à effet de serre d’une organisation, selon l’Agence américaine de protection de l’environnement, à savoir 94% des émissions de GES d’une entreprise.

Même les rémunérations des dirigeants de Salesforce sont à présent liées au succès des initiatives ESG.

« Dans cette nouvelle ère de responsabilité climatique, les données sur le carbone des entreprises devront être aussi fiables que leurs données financières », a déclaré Salesforce hier mercredi 16 février, dans un communiqué. « Les organisations devront également savoir comment réduire leurs émissions de manière crédible et significative. »

Hier également, Google a dévoilé sa suite Carbon Sense pour permettre à ses clients « de déclarer leurs émissions de carbone avec précision et de les réduire ». Ainsi, l’outil Carbon Footprint mesure les émissions brutes de carbone liées à l’utilisation de Google Cloud par une entreprise, l’outil Active Assist for sustainability recommendations suggère des moyens de réduire ses émissions cloud. Google veut inciter ses clients à supprimer de Google Cloud leurs projets devenus inutiles.

Par ailleurs, Google Research publie une étude dans IEEE Computer qui identifie quatre meilleures pratiques (« 4M ») pour « réduire de 100 fois l’énergie et de 1000 fois les émissions de carbone des charges de travail dues à l’apprentissage automatique ».

Parallèlement, en ce début de semaine, Microsoft a étendu son outil Emissions Impact Dashboard (EID) à Microsoft 365. Dans un billet de blog, Microsoft précise qu’il veut permettre de quantifier les émissions de gaz à effet de serre associées à l’utilisation des applications Exchange Online, SharePoint, OneDrive for Business et Microsoft Teams, entre autres.

Le géant de Redmond prévoit une mise à disposition générale de Microsoft Cloud for Sustainability, une solution SaaS (Software-as-a-Service) pour enregistrer et réduire les émissions carbone. « Ces données sont essentielles pour comprendre l’impact de l’utilisation des services en cloud sur les émissions et constituent la première étape de la mise en place d’une base permettant de poursuivre les efforts de décarbonisation », souligne Microsoft. « Cela aidera les clients à avoir une compréhension plus large de leur impact environnemental, de bout en bout ».

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